La Mort, dernière étape de la Croissance

La Mort, dernière étape de la Croissance

Que l'on meure jeune ou plus vieux importe moins que de vivre pleinement les années qu'on aura eues. Tel vivra plus en vingt ans que tel autre en quatre-vingts. Par "vivre" nous n'entendons pas accumuler des expériences nombreuses et diverses, mais plutôt vivre chaque jour comme si c'était le seul qui vous reste.

Se réjouir de la chance de vivre chaque jour nouveau, c'est se préparer à l'acceptation finale de la mort. Car ce sont ceux qui n'ont pas vraiment vécu qui prennent le plus mal la mort - ceux qui ont laissé les problèmes sans solution, les rêves irréalisés, les espoirs détruits, ceux qui ont négligé les choses vraies de la vie (aimer et être aimé, contribuer positivement au bonheur et au bien-être des autres, trouver ce qui est vraiment vous).

Pour apprécier la vie tous les jours et non seulement quand on saura que la mort approche, il faut avoir rencontré et accepté comme inévitable sa propre mort.
Il faut laisser la mort fournir le contexte de nos vies, car c'est en elle que se cachent le sens de la vie et la clef de notre croissance.

Pensez à votre propre mort. Combien de temps et d'énergies avez-vous consacrés à l'examen de vos sentiments, croyances, espoirs et peurs au sujet de la fin de votre vie?

Et si vous appreniez qu'il ne vous reste que peu de temps à vivre?
Changeriez-vous de façon de vivre?
Y a-t-il des choses que vous tiendriez à faire avant de mourir?
Avez-vous peur de mourir?
Peur de la mort?
Pouvez-vous identifiez les sources de vos peurs?
Songez à la mort de quelqu'un que vous aimez?
De quoi parleriez-vous avec un être cher qui mourrait?
Que feriez-vous ensemble du temps qui vous resterait?
Pourriez-vous assumer les détails légaux à la mort d'un parent?
Avez-vous parlé de la mort et de mourir avec votre famille?

Toutes ces questions sont importantes quand vous y êtes confrontés de près ou de loin!  Qu'en pensez-vous?

Il ne faut pas attendre que la mort frappe à la porte pour commencer à vivre pleinement.
Apprendre à voir la mort comme un compagnon invisible mais amical dans le voyage de la vie -qui vous rappelle doucement de ne pas remettre à demain ce que vous voulez faire- c'est apprendre à vivre sa vie plutôt qu'à la traverser.


Source : Elisabeth Kübler-Ross