Je ne sais pas si ca aura du sens que je partage cela ici... mais ca me semble juste de le faire alors... go!
Je n'ai pas été élevée dans la religion, mes parents ont fait ce choix pour nous quand nous sommes nés. Laïques pratiquants! (oui c'est aussi un dogmatisme, finalement)
Donc je n'ai reçu aucune éducation religieuse. Aussi parce que je n'ai pas cherché non plus à en avoir plus que cela.
En termes de culture et de compréhension de notre société occidentale, il me manque de codes. En effet, en France particulièrement, nous sommes tout de même dans un fonctionnement judéo-chrétien qui est en filigrane dans toute la construction de la société.
Voilà, cela pose le contexte.
Pâques c'est très compliqué pour moi depuis à peu près toujours. Le printemps c'est ma saison, j'adore, mais depuis toute petite, même en allant chercher des oeufs dans le jardin, je me suis toujours sentie comme plombée à cette époque.
Ca ne fait bien qu'une année que j'ai conscience de ce qui se joue à ce niveau.
Et comme mes capacités grandissent de jour en jour, voici comment je l'ai vécu cette année.
J'étais épuisée, plombée. J'ai d'ailleurs beaucoup dormi.
Et puis une solitude tenace, intérieure, profonde. Une solitude que rien ne peut combler et que même la présence des autres empire en quelque sorte.
Bon, j'accueille...
Et la clarification se fait, je commence à comprendre.
Dans l'UNivers, tout est UN en chacun de nous.
Le présent, le futur et le passé sont contractés en ce même instant. Tout arrive maintenant.
Alors finalement, énergétiquement parlant, la crucifixion du Christ -avec tout ce que cela signifie de souffrance humaine, avec le sens de la mort de l'Amour avant sa résurrection- tout cela n'avait pas lieu il y a très longtemps... tout cela arrivait présentement à cet instant précis.
Et puis cette solitude, c'est comme si on m'avait arraché une partie de moi-même. Comme si quelque chose en moi était mort à un niveau extrêmement profond, presque au niveau de mon âme.
Les mots sont si limitants à expliquer des émotions si puissantes... Quand j'ai essayé de parler, ca a tout libéré, j'ai pleuré un instant et la joie est revenue. La renaissance était en marche. (et au-delà de ca mes amis me prennent résolument pour quelqu'un de bizarre! ^^)
Et ces mots résonnaient: "La mort du frère", ce qui ne concernait pas mon petit frère mais un concept bien plus large et bien plus ancien. La mort du frère humain, peut-être. Ou une vie antérieure à l'époque de ces événements? Oh je ne sais pas, ca fait trop de suppositions.
Alors voilà... pourvu qu'à Noël je ressente toute la joie de la naissance, dans ce cas!! ^^